En 1950, Joseph Grado a commencé à fabriquer des cartouches de phonographe sur sa table de cuisine à Brooklyn, NY. Une fois qu’il a dépassé les limites de cette table, il a déplacé l’opération dans un lieu plus professionnel à proximité et a fondé Grado Labs en 1953. Aujourd’hui, trois générations plus tard, l’entreprise est toujours détenue et gérée par la famille, qui continue à fabriquer à la main, dans ses locaux de Brooklyn, des cartouches de phonographe très appréciées ainsi que des écouteurs, qui ont été ajoutés au catalogue de produits en 1991.
Avantages
- Son propre, clair et ouvert
- Excellent équilibre tonal
- Large scène sonore, excellente imagerie
- Super confortable pour des sessions d’écoute prolongées
Les inconvénients
- Aucune atténuation du bruit ambiant
- Le boîtier rigide coûte un supplément
Le GW100 est le premier casque sans fil Bluetooth de Grado. Il a été introduit pour la première fois en 2018 et a récemment été mis à niveau vers la version 2. La société n’a pas lésiné sur les moyens et a pris son temps pour obtenir un son parfait, et le résultat en a valu la peine.
Caractéristiques
Le GW100 v2 est un modèle léger, supra-auriculaire, à dos ouvert, avec des coussinets en mousse et ce style Grado caractéristique et quelque peu rétro. Il intègre des haut-parleurs dynamiques de 44 mm spécialement conçus dans un boîtier finement réglé. En outre, la société affirme avoir réduit de 60 % les fuites sonores de l’écouteur à dos ouvert grâce à un placement judicieux des circuits imprimés et autres composants internes.
La réponse en fréquence est spécifiée pour s’étendre de 20 Hz à 20 kHz (aucune tolérance donnée), et les pilotes de chaque unité sont adaptés à 0,1 dB près. Et ils peuvent jouer à un niveau sonore très élevé, jusqu’à 99,8 dB SPL à partir de 1mW.
C’est le premier casque Bluetooth que je rencontre qui n’offre pas également la suppression active du bruit (ANC). Selon M. Grado, l’ANC peut dégrader la qualité du son – ce qui est certainement vrai pour de nombreux écouteurs que j’ai testés, mais pas tous – et la société a donc décidé de l’omettre complètement.
Grado s’est plutôt attaché à offrir la meilleure expérience Bluetooth possible. Le GW100 v2 met en œuvre la version 5.0 de Bluetooth (contre 4.2 dans le GW100 original) avec le support des codecs aptX, AAC et SBC. Il peut fonctionner jusqu’à 10 mètres de l’appareil source grâce à une antenne améliorée.
La nouvelle batterie de 850 mAh se recharge en deux heures et offre jusqu’à 40 heures de lecture, avec un réglage du volume à 50 %. D’autres améliorations comprennent une connexion de chargement USB-C au lieu de micro USB (bonne décision !).
En plus d’omettre l’ANC, c’est le seul casque sans fil que j’ai rencontré qui ne comporte pas d’étui de transport rigide.
Interface utilisateur
Tous les contrôles et les connexions se trouvent dans la moitié inférieure de l’écouteur gauche. Les boutons d’alimentation et de volume haut/bas sont physiquement distincts, ce qui les rend faciles à trouver au toucher. En plus de leurs fonctions principales, ils remplissent également d’autres fonctions. Le bouton d’alimentation permet également de lancer le couplage Bluetooth, de lire et de mettre en pause la musique, de répondre et de raccrocher les appels téléphoniques, et d’activer l’assistant vocal du téléphone, tandis que les boutons de volume haut/bas permettent également de passer à la chanson suivante ou précédente.
Comme mentionné précédemment, un port USB-C est utilisé pour charger la batterie, et une prise de 3,5 mm vous permet de connecter le GW100 v2 à une source audio avec un câble audio standard (qui est inclus, ainsi qu’un câble de chargement). Dans ce cas, le casque présente une impédance nominale de 32 ohms.
Une LED bicolore à côté de la prise jack 3,5 mm indique l’état de la charge/batterie ainsi que le couplage Bluetooth. Enfin, un microphone caché capte votre voix pour les appels téléphoniques ou les commandes vocales.
Performances
Le GW100 v2 est très confortable – très léger avec une faible pression de serrage. Comme il s’agit d’une conception supra-auriculaire avec des coussinets en mousse, il n’offre aucune isolation passive des sons ambiants, ce qui signifie que vous n’entendrez pas tout son potentiel dans un environnement bruyant.
Un petit souci d’ergonomie concerne les fils fins qui sortent des deux extrémités du serre-tête et se connectent aux écouteurs. En mettant le casque et en l’enlevant, j’ai pensé qu’il y avait une chance que je touche accidentellement les fils avec mes doigts et que je casse leur connexion. Je pense que c’est une probabilité relativement faible, mais c’est quelque chose qui a attiré mon attention.
Comme d’habitude, j’ai écouté sur mon iPhone XS une variété de musique de la bibliothèque Master de Tidal, des morceaux en haute résolution sans perte. Le premier morceau était « Sleeping on My Dreams », tiré de Djesse Vol. 3 de Jacob Collier, qui comporte des basses synthétiques assez profondes. Le GW100 v2 a produit un son très ouvert avec une excellente image et une large scène sonore. La basse synthétisée était bien définie et abondante, et le chant était juste là où il devait être.
Avec le décès récent de la légende du jazz Chick Corea, j’ai dû écouter un de ses classiques, j’ai donc composé « 500 Miles High » de Light as a Feather avec son groupe Return to Forever. Chick au piano électrique, Stanley Clarke à la basse, Airto Moreira à la batterie, Joe Farrell au saxophone et Flora Purim aux voix – mec, quelle formation !
Le GW100 v2 avait un son agréable et ouvert avec une large scène sonore et une excellente imagerie. Chaque instrument était clairement délimité, même si la basse était peut-être un peu indistincte et que le piano était plus en avant lors des autres solos que j’aurais préférés. Ces deux observations étaient probablement dues au mixage plutôt qu’à ce que faisait le casque. (J’ai confirmé cela lors de mes comparaisons ; plus dans un instant).
L’un de mes big bands préférés au lycée était le Don Ellis Orchestra. Je n’ai trouvé qu’un seul de ses albums en qualité Master sans perte sur Tidal, Live at Montreux, alors j’ai écouté « Sporting Dance », un morceau vivant qui comporte d’incroyables solos de trombone en duel. Comme je m’y attendais maintenant, le GW100 v2 avait un son très ouvert avec une bonne balance tonale et une bonne image, et les trombones étaient très bien rendus et séparés dans le mixage stéréo.
Dernièrement, j’ai vraiment apprécié le travail de guitare solo de Lee Ritenour sur Dreamcatcher. La piste titre présente un jeu brillant sur une guitare électro-acoustique traitée, qui sonnait pour la plupart excellent sur le GW100 v2. Le grave et le médium semblent un peu épais, ce qui pourrait être le mélange. Sinon, la guitare sonnait bien et riche.
Pour un peu de country rock, j’ai écouté « It’s ‘Cause I Am » de Callista Clark sur son album Real to Me. C’est un mix dense et satisfaisant, qui sonnait bien sur le GW100 v2. Il avait un son ouvert avec beaucoup de basses – peut-être un peu trop, mais pas trop.
Alors que je cherchais de la musique classique dans les environs de Tidal, je suis tombé sur un album de concertos pour trombone intitulé Concertos & Fairytales, avec le tromboniste PK Svensen et le Malmö Symfoniorkester de Suède. L’album a été enregistré par le célèbre ingénieur Morten Lindberg pour son label audio haute résolution 2L, et la qualité de l’enregistrement est évidente. Il était super propre sur le GW100 v2, avec un son très ouvert, une excellente imagerie, un superbe rendu du trombone et des sections orchestrales clairement délimitées.
L’orchestre de Concertos & Fairytales est de taille relativement modeste, donc pour quelque chose de plus grand, je me suis tourné vers l’une de mes pièces symphoniques préférées de tous les temps, « Pines of the Appian Way », le quatrième mouvement de The Pines of Rome de Respighi. Il existe de nombreux enregistrements de cet énorme poème symphonique ; dans ce cas, j’ai choisi l’Orchestre de Philadelphie sous la direction de Riccardo Muti. Comme je l’avais déjà entendu, le GW100 v2 avait un son grand et ouvert avec une scène sonore large et une excellente imagerie. De plus, la gamme dynamique du casque rendait pleinement justice à la pièce, qui passe du murmure au rugissement.
Conclusion
Pendant de nombreuses années, j’ai utilisé le casque Sennheiser HD 600 S on-ear, à dos ouvert, dans mon studio d’enregistrement à domicile, et j’ai beaucoup aimé son son. Le Grado GW100 v2 a la même sensation et le même son que mon Sennheiser bien-aimé, avec un son clair et ouvert, une scène sonore large, une imagerie précise et un excellent équilibre tonal, des basses profondes aux médiums clairs et aux aigus aériens. Ajoutez à cela la capacité Bluetooth sans fil, et vous avez un gagnant.
La principale mise en garde est qu’il n’offre absolument aucune atténuation du son ambiant, que ce soit avec une annulation active du bruit ou une isolation passive. Grado a pris la décision consciente d’omettre l’ANC afin de préserver la qualité du son, ce qui est tout à fait raisonnable. La société a également décidé d’opter pour une conception à dos ouvert, sur l’oreille, ce qui explique en grande partie pourquoi son son est si ouvert. Le compromis est que votre expérience d’écoute sera considérablement dégradée dans tout environnement bruyant.
À 249 dollars, le prix n’est certainement pas hors de prix pour ce niveau de qualité. En revanche, il faut débourser 40 dollars de plus pour un étui de transport rigide, qui est inclus avec à peu près tous les autres écouteurs que je connais, ce qui porte le prix à près de 290 dollars. Le Cleer Flow II sonne presque aussi bien pour 200 $ (bien qu’avec un peu moins de basses et un étage sonore plus étroit), et il offre un ANC et une bonne isolation passive, mais il est beaucoup moins confortable que le GW100 v2.
Si vous voulez un casque Bluetooth très confortable et au son exceptionnel, strictement pour les environnements calmes, je vous recommande vivement le Grado GW100 v2.
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